Biodiversité

Abeille solitaire sur roquette, totalement pliée en deux en pince autour de la fleur

DIPLOTAXIS erucoides, communément appelée fausse roquette ou encore roquette blanche, est une plante appartenant à la famille des Brassicacées (ou Crucifères), comme le chou, le navet, la moutarde, le radis, le colza ou la vraie roquette (Eruca sativa). Le rôle des Crucifères (et donc de la fausse roquette) est de débloquer le phosphore non assimilable par les autres plantes, mais aussi de décompacter la terre grâce à leur racine pivotante et de capter de nombreux autres nutriments dans le sol (azote, magnésium, soufre…). Bibliographie: Gérard Ducerf, L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices.

Petite araignée sauteuse (salticide) dans les fraisiers. Que porte-t-elle sur le dos ?
Belle récolte de pollen sur la roquette. D’après Aramel, la collecte par des poils longs recourbés sur les fémurs, hanches et côtés de l’abdomen est la caractéristique de 4 genres principaux d’abeilles solitaires : Dasypodes, Andrènes, Halictes, Collètes.
Le Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus)

Même les fleurs les plus minuscules trouvent des butineurs, d’où l’intérêt de ne pas arracher les herbes sauvages du potager si elles ne portent pas ombrage aux plantes cultivées. Le Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus) est une mouche, il ne pique pas. Il peut y avoir jusqu’à 5 générations de syrphes qui se succèdent de mars à octobre, avec un maximum en été. La ponte s’effectue à proximité d’une colonie de pucerons. Cette espèce de syrphe peut pondre jusqu’à 1000 œufs à chaque fois ce qui explique sa très grande efficacité dans la lutte contre les pucerons. Sa larve, un asticot aphidiphage, est une dévoreuse de pucerons aussi efficace que la coccinelle. Elle en mange de 400 à 700 au cours de ses 10 jours de croissance, ainsi que des jeunes chenilles.

La bourrache continue d’attirer les abeilles malgré ses feuilles couvertes d’oïdium.
Abeille suspendue par les crochets de ses pattes ancrés dans les pétales de la bourrache
Trois paires de pattes, c’est bien un insecte, aptère (sans ailes): de quoi s’agit-il ? C’est une larve de coccinelle à deux points (élytres rouges, tête noire à deux taches blanches latérales)
Coccinelle asiatique

La coccinelle asiatique se nourrit de pucerons, psylles et cochenilles, ainsi que d’œufs de coccinelles européennes. Elle est porteuse saine de microsporidies, un parasite mortel pour les autres coccinelles (lorsqu’elles mangent les œufs de coccinelles asiatiques).

Position acrobatique pour atteindre le nectar
Crachat de coucou d’une cicadelle

Les larves de la cicadelle se sustentent de sève, comme les adultes, et vivent au sein d’amas spumeux communément appelés « crachats de coucous », et plus rarement « écume printanière ». Pour faire simple disons que les excréments larvaires sont à la fois liquides et visqueux, et que les larves en question y pulsent de l’air pour former les fameux « crachats » où elles vont se développer jusqu’au stade adulte. Étant très fragiles et vulnérables, elles y trouvent une très efficace protection contre la déshydratation, et dans une certaine mesure contre les prédateurs. D’autre part, les bulles d’air ainsi formées assurent une indispensable et très efficace régulation thermique.

Très joli coléoptère, cette chrysomèle du romarin (Chrysolina americana) ! Un insecte suceur de sève ? Non ! Il est phytophage !

Les Chrysomèles sont phytophages, autrement dit « végétariennes », de même que leurs larves. Chaque espèce a un menu spécialisé, cette spécificité alimentaire portant aussi bien sur des plantes sauvages que des cultivées (ex. le doryphore, grand dévoreur de pommes de terre).   Cette Chrysolina peut se développer sur diverses Labiées (thym, mélisse, origan par exemple), mais lavande et romarin restent ses préférées. Toutefois, quand les plantes nourricières sont suffisamment nombreuses, ou développées, l’impact est généralement peu perceptible. Elle est dédaignée des prédateurs, notamment des oiseaux insectivores, sans doute en raison de l’âcreté de son goût, saveur héritée des plantes aromatiques ingérées.

La Chrysolina adore les feuilles de romarin.
La bourrache attire ses pollinisateurs même si elle est plongée dans l’ombre de l’immeuble.
Oïdium

L’oïdium, ou maladie du blanc, est le nom générique donné à une série de maladies cryptogamiques causées par la forme asexuée de certains champignons ascomycètes appartenant à l’ordre des Erysiphales et à la famille des Erysiphacées. Ces champignons sont responsables d’épiphyties qui parasitent, de manière plus ou moins spécifique, diverses espèces de plantes cultivées. Malgré l’aspect déplaisant des plantes, le dépérissement causé n’est que rarement mortel. Le champignon croît à la surface des feuilles ou rameaux et forme un feutrage blanc caractéristique. Pour se nourrir, des suçoirs perforent la surface des feuilles pour atteindre les cellules. Les feuilles se déforment puis fanent, engendrant principalement une diminution de la capacité à recevoir la lumière pour la photosynthèse. L’affaiblissement de la plante peut alors permettre le déclenchement d’attaques d’autres ravageurs ou maladies.

Oïdium

Les spores du champignon sont logées dans les débris végétaux du sol ou les écailles des bourgeons. Elles infectent les plantes sensibles dès les premières chaleurs du printemps. Le cycle de développement de ce champignon est très court (environ une dizaine de jours avec la production de nouvelles spores). Sa dissémination est de ce fait très rapide, surtout lorsque les conditions climatiques sont favorables (température chaude). La bourrache est affectée par l’oïdium des borraginacées : Golovinomyces cynoglossi, le chou par l’oïdium des crucifères: Erysiphe cruciferarum, le framboisier par Podosphaera aphanis…

Une jolie petite sauvage s’est invitée au jardin des étoiles
Petit bourdon très actif
Une belle paire de mandibules: est-ce pour découper les feuilles ? pour sucer de sève ? Non ! C’est pour dévorer les pucerons !
Petite araignée sauteuse dans les fraisiers en fleurs. Elle pullule, signe de la présence d’une grande quantité d’insectes dont elle fait ses repas.
Biodiversité
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2 commentaires sur “Biodiversité

  • 22 avril 2019 à 16 h 57 min
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    Coucou Cathy,
    T’es photos sont toujours aussi superbes, (sauf celles d’araignées. )
    Mais comment fais-tu ?
    Gros bisous et à bientôt. M-Christine

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