Lilitegia, déjà un mois

Premier atelier, semis de fèves et de petits pois de différentes variétés apportés par Sonia

Le très bel espace en terrasses de la résidence Lilitegia à Saint Jean de Luz commence doucement à être investi par les résidents-jardiniers, sous l’égide de Libre Cueillette. Lors de la première animation, ce sont des habitants du quatrième étage, contigu au jardin, qui ont participé. Dès le second atelier, le bouche à oreille s’était mis à fonctionner durant la semaine et de nouvelles personnes sont venues. A la troisième, l’ambiance entre voisins a commencé à bien prendre avec encore de nouveaux venus et à la quatrième, on comptait une dizaine de participants, enfants et adultes, locataires et propriétaires, faisant preuve d’un enthousiasme bien sympathique. Un début très encourageant !

Première mini-serre improvisée pour la protection des semis
Y’a d’l’ambiance !

C’est en jardinant que chacun lie tout naturellement connaissance avec les voisins des divers bâtiments. Les tables à semis sont investies en premier. Sonia, l’animatrice de Libre Cueillette, a pris soin d’apporter des graines. Il faut écarter le BRF (bois raméal fragmenté, issu de la taille de haies ou d’arbres) qui recouvre la terre pour semer en enfonçant la graine d’autant plus profondément qu’elle est grosse. Après l’arrosage, le BRF est remis en place avec parcimonie pour abriter les semis des intempéries, du gel nocturne ou d’un soleil trop desséchant.

Armelle, du jardin botanique littoral de Saint Jean de Luz, rend visite au jardin partagé de Lilitegia (à gauche)

L’Office 64 de l’habitat, qui a fait construire ces immeubles, moitié en location et moitié en accession à la propriété, limite pour le moment l’accès à ces terrasses situées sur les toits de deux bâtiments contigus.  Seuls les résidents intéressés par le jardinage peuvent s’y rendre une fois par semaine, lors des animations Libre Cueillette. Sonia craint que les semis souffrent en l’absence de soins quotidiens : pour y remédier, elle apporte du bois flotté et un rouleau de plastique transparent de façon à créer une mini-serre improvisée.

Une mini-serre plus solide pour la deuxième table de semis
Mini-serre sur les semis

Dès la semaine suivante, les résidents-jardiniers améliorent le système. Ils sont allés tailler des bambous, l’un d’eux apporte une scie, un autre des planches destinées à aménager ultérieurement des étagères de rangement dans le local à outils. Deux hommes s’attaquent au bricolage, tandis que le reste du groupe poursuit les semis sur la seconde table et sur un petit parterre à l’ouest. Armelle, du jardin botanique, venue sur place pour ce quatrième atelier, se réjouit de l’ambiance qui règne. Liste en main, elle coche les outils à commander, grelinette, plantoirs, arrosoirs, râteaux, seaux, ainsi qu’un petit escabeau pour faciliter l’accession aux deux grands parterres pour des personnes âgées ou qui manqueraient de souplesse.

Les petits parterres accueillent peu à peu de nouvelles graines.
Le plaisir de jardiner à plusieurs.

Cathy et Sonia font remarquer à Armelle le quadrillage de grosses planches de bois sur les deux grands parterres. Il limite les possibilités d’aménagement esthétique des futurs massifs et n’offre pas de cheminement aisé En principe, la largeur des massifs sera conditionnée par la longueur de nos bras, soit 70 à 90 centimètres maximum pour jardiner sans peine jusqu’au milieu de chacun d’entre eux depuis le sentier. Nous demandons donc à ce que ces planches soient coupées en petits carrés qui serviront de pas japonais pour évoluer entre les différents espaces selon un parcours sinueux. Ainsi, les buttes plantées ne seront jamais piétinées et leur terre demeurera bien meuble. 

La signalétique est déjà amorcée.
Arrosage des nouveaux semis: chou de Bruxelles, chou calabrais, livèche, cèleri rave, laitue reine de mai, courge spaghetti, radis, petit pois, fève, carotte…
Les petits pois sortent déjà de terre, tandis que les fèves, semées en même temps, n’ont guère germé pour le moment.

Philippe, ancien cuisinier, ne cesse de citer les recettes que nous pourront mettre en œuvre avec les futures récoltes. Il s’y voit déjà ! D’ailleurs, il a amené des galets et des feutres indélébiles pour la signalétique, ainsi que des sachets de graines. Il est très déçu lorsque Sonia lui annonce qu’il ne pourra pas les semer de suite, il faudra attendre les beaux jours et la chaleur… C’est un jeune garçon qui est invité à écrire les noms des graines déjà semées. Avec sa mère, il dépose les galets près des semis qu’il arrose consciencieusement. En voyant les feijoa qui ont été plantés sur la terrasse, une résidente nous fait part d’une recette de son pays, la Russie, à base de fruits de cet arbuste, également nommé goyavier du Brésil. Sonia indique que les fruits arrivent à maturité en automne et qu’on les récolte lorsqu’ils sont tombés par terre. Comme le kiwi, ils peuvent continuer à mûrir à l’intérieur s’ils sont encore un peu durs. Ingrédients: 300 g de fruits de feijoa, 200 g de miel (4 c. à soupe), la moitié d’un citron, 1,5 à 2 cm de gingembre. Après avoir coupés les fruits en deux, on en extrait la pulpe à la petite cuillère. Verser le jus de citron et ajouter le zeste, peler le gingembre et le couper en petits morceaux. Hacher le tout, ajouter le miel et verser la préparation dans des bocaux.On pourra ajouter un atelier cuisine et dégustation aux ateliers de jardinage !

Belle ambiance !
Magnifique arc-en-ciel pour clore la séance de jardinage.

L’inauguration de Lilitegia a eu lieu le 15 mars. L’article en lien a été publié sur le site de la ville de Saint Jean de Luz.

 

Lilitegia, déjà un mois

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