L’après-midi du 7 novembre est humide. Il y a quand même trois enfants qui viennent jardiner. En outre, Paul du service jeunesse de la mairie d’Anglet est accompagné de trois jeunes en service civique. Nous faisons d’abord le tour du jardin. Dans le composteur, des restes de repas ont été jetés parmi les déchets végétaux. Il va falloir indiquer plus clairement aux résidents le tri à faire de façon à éviter d’intéresser chats, chiens ou rongeurs et d’avoir un compost qui se dégrade de façon rapide et homogène (éviter les pelures d’agrumes).
Des boutures d’aromatiques du jardin de Cathy sont plantées dans le massif central: sauge, verveine citronnelle, coriandre vietnamienne. Sonia a apporté des patates douces qui commencent à germer. En retirant la tonte d’un parterre, on voit que l’herbe maintenue dans l’obscurité a perdu ses feuilles et les tiges se dressent sur une terre dénudée. Toute une biodiversité se révèle: des vers de terre, précieux auxiliaires du jardinier, font le va-et-vient entre la surface et les profondeurs, enfouissant les végétaux dégradés par les micro-organismes. De grosses larves d’insectes sont lovées dans la terre meuble. La tonte elle-même change de nature, les brins d’herbe se réduisent en un amas brunissant, stade intermédiaire entre le foin et l’humus. A l’aide de la grelinette, outil qui aère le sol sans perturber l’ordre des couches, les racines sont facilement extirpées et les patates douces déposées puis recouvertes d’une faible épaisseur de terre protégée par un peu de paillis.