La disposition rayonnante des fleurs ligulées sur le pourtour des capitules du souci constitue en elle-même un puissant signal d’attraction à l’attention des insectes pollinisateurs : cette forme est en effet très similaire à celle de nombreuses espèces à fleurs régulières et nectarifères. En outre, l’observation d’un capitule de souci au travers d’un filtre UV révèle que le tiers inférieur des ligules, ainsi que les fleurs tubulées centrales, absorbent fortement les UV. Ces zones, invisibles pour l’œil humain mais apparaissant au contraire particulièrement contrastées pour celui des abeilles, jouent le rôle de guides nectarifères : elles orientent les ouvrières en visite vers les fleurs centrales tubulées, ces dernières étant, de fait, les seules à produire du nectar… et du pollen, qui est déposé sur le corps de l’abeille lors du butinage. Les fleurs ligulées périphériques, elles, ne possèdent pas d’étamines et ne produisent pas de nectar : cela souligne donc leur spécialisation au sein du capitule, en lien avec un rôle d’affichage et d’attraction des pollinisateurs.
A l’assaut de la cabane !