L’hiver, le jardin se repose, mais pas les jardinières ! C’est le temps de l’observation : des plantes potagères qui résistent, fleurissent, donnent des fruits malgré la froidure… C’est le cas notamment des choux, des brocolis, des poireaux qui, étonnamment, repoussent après avoir été sortis de terre, coupés et replantés « pour voir » ce que cela allait donner. Des plantes sauvages surprenantes apparaissent, peut-être apportées par les oiseaux. Même des insectes butineurs s’activent.
Quant à nous, il est temps de concevoir le futur aménagement des plates-bandes. Le choix s’arrête sur une disposition en carrés, de façon à faciliter le repérage pour les rotations ultérieures (les plantes qui ne peuvent pas être semées ou plantées deux ans de suite au même endroit, pour ne pas risquer d’épuiser le sol). Ensuite, il faut réfléchir aux associations de plantes, et à celles qu’il faut isoler car elles prennent de l’espace et nuisent aux autres. Peuvent voisiner en principe une plante dont on consomme les racines, une dont on consomme les feuilles et une dont on consomme les fruits. Penser à disposer les aromatiques sur les bordures pour se servir plus aisément. En plus, elles éloignent souvent les prédateurs éventuels de nos fragiles plantes potagères.
Enfin, ne pas négliger les fleurs, comestibles ou pas, pour le plaisir des yeux, mais aussi parce qu’elles attirent les insectes butineurs, indispensables pour la pollinisation et l’obtention de fruits. Et si nous voulons une production précoce, il ne va pas falloir tarder à semer sous abri, et donc concevoir une serre avec les moyens du bord. Semer donne un résultat plus aléatoire que l’achat de jeunes plants, mais c’est intéressant, instructif, amusant et nettement moins onéreux ! Là aussi, il faut programmer les dates des semis, leur échelonnage sur plusieurs semaines, les dates des plantations et éventuels repiquages. Tout un apprentissage. Au fur et à mesure, nous nous donnons les outils, tableaux, échéanciers, pour que la tâche soit plus aisée l’année prochaine.