Le Mandala de Lespès prend forme. Comme les pois à rames poussent à grande vitesse, il faut songer à planter des tuteurs. Pour conduire plus aisément les fins rameaux et que les plantes s’accrochent naturellement avec leurs vrilles, Sonia tresse un léger plessis, entrecroisement d’extrémités souples de bambous. C’est Ghislaine qui se charge de les ébrancher avec sa machette tout en discutant avec un ami qui utilise des sécateurs pour l’aider. Sophie rêvait de noisetiers, j’ai donc déraciné des jeunes semis naturels de mon jardin pour les amener au Mandala. Quant à elle, ce sont deux pieds de jasmin et un semis naturel de figuier offerts par des amis qu’elle apporte en contribution. Tous les arbres et arbustes mis en jauge et à raciner au jardin, kaki (si les boutures prennent), figuiers, noisetiers, seront ultérieurement déplacés pour ne pas risquer de faire ombrage au potager. Planter un arbre, c’est se projeter à long terme, à plus de dix ans au moins. Nous travaillons pour les générations futures… De nouvelles acquisitions de petits fruitiers viennent enrichir la collection: kiwaï, ou kiwi de Sibérie, groseillier, myrtille. Un régal en perspective !
Enfin, comme prévu la semaine précédente, nous raffermissons la structure de la « porte » du Mandala par un plessis. Avec une jeune en service civique employée par la mairie qui nous aide un petit moment, Sophie part chercher des bambous déjà coupés et qui jonchent le sol à proximité de la résidence. Les autres jeunes en service civique ont été sollicités à la salle associative de la résidence pour continuer l’assemblage du baby-foot sous la direction de leur responsable. Ghislaine enfonce un piquet intermédiaire et Sonia se charge de tresser des plessis avec des bambous souples à la section un peu plus grande que pour les pois. Le problème, c’est d’arriver à les maintenir à mi-hauteur pour qu’ils ne fassent pas trop d’ombre à la chayotte plantée à l’extrémité du parterre. Le résultat est réussi !
Notre activité attire l’attention des passants qui nous hèlent depuis la voie privée de la résidence. Deux ou trois prennent le temps de s’approcher et nous nous faisons un plaisir de leur faire les honneurs du jardin en expliquant les objectifs du jardin partagé. L’un d’eux promet de venir la prochaine fois. Quant au composteur, nous constatons une amélioration sensible et immédiate de la composition des déchets: lisant la liste affichée sur le couvercle, les résidents ont rectifié leur tri de façon à ne jeter que leurs déchets végétaux. Eux aussi contribuent au succès du jardin du Mandala, car la terre sera peu à peu enrichie par ces apports.