Zut et zut ! J’ai à peine eu le temps de les observer que déjà ils étaient partis. Deux gros oiseaux se sont abattus sur le tronc d’un catalpa face à ma baie vitrée. On aurait dit qu’ils jouaient à cache cache, se déplaçant avec aisance grâce à leurs pattes griffues de part et d’autre du tronc et penchant vivement la tête vers leur vis-à-vis. Vue leur taille et leur position caractéristique du corps dressé à la verticale, queue en bas, tête en haut, j’ai tout de suite pensé à des piverts. J’ai rapidement pointé mes jumelles (toujours à portée de main sur mon bureau pourtant bien encombré) et j’ai eu la confirmation, plumage vert dans le dos, calotte rouge sur la tête, pas de doute. Je commençais à imaginer qu’il s’agissait de jeux amoureux d’un couple en formation quand soudain ils se sont envolés, empoignés (si l’on peut dire) et ont littéralement fait un roulé-boulé sur l’herbe en se décochant de furieux coups de bec ! Deux mâles donc, qui s’affrontaient probablement pour leur territoire de nidification à venir. Quel spectacle ! Mais malheureusement bien fugitif, car ils se sont rapidement envolés pour aller se battre ailleurs, l’un poursuivant l’autre… Impossible à photographier, j’ai dégainé trop tard mon appareil, ils étaient déjà partis quand j’ai voulu faire le point. – Photos d’arbustes du jardin prises en ce début janvier –
Il en a été de même la semaine précédente avec des merles. Là, c’était carrément sur la chaussée, toujours sur le rond-point de la Tour de Lannes, devant chez moi. Les deux mâles se sont mis à sauter face à face dans un battement d’ailes en tâchant pareillement de s’étriper à coups de bec. C’était un peu comme une parade d’aigrette, sauf que, bien sûr, leurs bonds étaient beaucoup plus accélérés et moins majestueux, et, surtout, ils n’étaient pas destinés à charmer une belle mais à chasser le concurrent. Une « prise de bec » au sens propre !