Libre Cueillette, antenne angloye des Incroyables Comestibles

Jardiner ! (dessin de Florent, janvier 2021)

Principe : Planter des végétaux comestibles partout où c’est possible, proposés en libre cueillette. On peut récolter un peu, mais pas tout, pour en laisser aux autres. Si besoin, le passant pourra arroser, semer, planter pour remplacer ce qui aura été prélevé.

But : Inciter au partage (d’expérience, de fruits, de légumes, d’aromatiques, …), à l’échange (d’impressions, de bons procédés, de graines, de boutures, …), à cultiver et manger bio, à encourager la production locale de produits alimentaires sains, à rendre la ville plus conviviale…

Moyens : Création et animation de jardins partagés dans des ensembles résidentiels, dans des crèches, dans les écoles, sur des espaces publics… Animations « satellites » autour du jardin partagé – Conférences

Qu’est-ce qu’un jardin partagé ? C’est un lieu privilégié pour y faire bien plus que du jardinage.

      • Les activités qui s’y déroulent permettent de développer le lien social, d’apaiser les rapports de voisinage, d’apprendre à se connaître.
      • Elles amènent les participants à devenir « consomm’acteurs ».
      • Elles entraînent l’apprentissage de la patience, non seulement à l’égard des autres, mais aussi du cycle végétal lié au déroulement des saisons.
      • Le jardin partagé est un lieu d’expérimentation. La réflexion sur les causes des échecs de production de certains légumes et, en contrepartie, la joie d’avoir effectué de belles récoltes d’autres légumes amènent tout un chacun à gagner en expérience, en compétence et en confiance en soi.
      • C’est un lieu d’observation, celle de la pousse des plantations, mais aussi de la biodiversité sauvage qui s’y installe, et de leurs interactions mutuelles. Il amène à des réflexions telles que : « Est-il nécessaire d’intervenir et de quelle façon, ou bien vaut-il mieux attendre, laisser faire, partager la production avec les limaces, les pucerons, les chenilles, les champignons… ? »
      • C’est un lieu de sensibilisation au changement climatique : comment faire pour le protéger de la canicule, de la sécheresse, des bourrasques de vent, des fortes averses ? La recherche de solutions est orientée vers des moyens naturels, paillage, haie, tonnelle végétale, sélection de végétaux robustes (locaux, anciens)…
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
    1. Cahier des charges
      • Pour assurer son succès et sa pérennité, nous considérons que tout projet de jardin partagé doit émaner des habitants (sur proposition du bailleur social). Un questionnaire sur leurs attentes, soumis bien avant la signature, pourra les aider à y réfléchir en les prévenant de l’existence d’un espace dédié au jardinage en commun.
      • La réflexion sur l’implantation et la conception de cet espace devra idéalement être intégrée au projet global de construction de l’ensemble résidentiel. Le lieu devra bénéficier d’un bon ensoleillement, d’un accès facile, d’une terre propice au maraîchage, d’une source d’eau à proximité (par exemple, une cuve reliée aux gouttières de réception des eaux pluviales, relayée lorsqu’elle est vide par un robinet d’eau de la ville). Nous pouvons vous assister dans cette démarche.
      • Un local attenant ou une cabane de jardin permettra de ranger les outils dans un lieu dédié.
      • La mise en place d’un jardin partagé ne se réduit pas à l’enseignement de pratiques agricoles, de botanique ou de zoologie. Il s’agit bien plus de générer un climat d’entente cordiale et de collaboration entre les participants afin de créer un groupe pérenne autour de quelques éléments moteurs, éventuellement plus motivés ou plus expérimentés. Ceci demande du temps, le minimum étant deux ans, l’idéal étant que Libre Cueillette les assiste pendant trois années consécutives.
      • Durant les six premiers mois, le groupe se forme, commence à expérimenter, le rôle de l’animatrice de Libre Cueillette n’est pas de les noyer d’informations, mais plutôt de les affranchir de leurs inhibitions (« Je n’ai pas la main verte, tout meurt dans mon appartement, je n’y connais rien… »).
      • Ensuite, il s’agit d’organiser la mise en place d’une cagnotte commune (pour l’achat de graines, de plants, de petit matériel), de faire appel aux bricoleurs pour l’aménagement de la cabane, d’un espace convivialité en bordure du jardin, de bacs pour les personnes qui ne peuvent se pencher (la terre est basse), la réalisation d’une signalétique pour indiquer le nom des plantes (à l’attention des jardiniers et des visiteurs) et enfin d’engager à la rédaction d’une charte déterminant les règles, droits et devoirs des jardiniers et visiteurs. Elle devra être affichée à l’entrée du jardin.
      • Enfin, la vie dans la résidence devra être envisagée comme un tout. Le jardin partagé n’est pas l’unique source d’oxygène des habitants. Bien des conflits pourront être évités siun espace est prévu pour les animaux domestiques (chiens, chats) et leurs déjections. Les enfants ont aussi besoin de prendre l’air, de bouger, de s’amuser dehors. En dehors du temps de jardinage en présence des adultes, il est souhaitable qu’ilsdisposent dans l’enceinte résidentielle d’un espace vert à l’abri de la circulation automobile.
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
    1. Ateliers « satellites » en lien avec les jardins partagés

Autour du jardinage proprement dit, d’autres actions peuvent se greffer.

    • « Du sol à l’assiette et de l’assiette au sol » : sensibilisation à la vie du sol, à la nécessité d’alimenter les organismes sauvages (vers de terre, bactéries, insectes…) qui s’y trouvent et d’en augmenter la biodiversité par les pratiques du compostage et du paillis. Les déchets (végétaux) de cuisine deviennent ainsi une ressource pour le jardin.
    • Diversifier les plantations dans le jardin, c’est bien, mais apprendre à cuisiner les légumes, c’est indispensable, et à agrémenter les plats avec des aromatiques fraîchement cueillies ou séchées pour magnifier leur goût, c’est encore mieux ! « Atelier cuisine et dégustation » !
    • « Atelier intergénérationnel » : Libre Cueillette a l’expérience d’animations dans des crèches. Il est possible d’inviter les tout-petits d’une crèche de la résidence à venir au jardin partagé en même temps que d’autres résidents pour y jardiner ensemble.
    • La santé passe par une alimentation équilibrée, diversifiée et saine. Il est aussi important de veiller à éviter l’usage de produits toxiques chez soi et même d’apprendre à réaliser ses propres produits d’entretien ménager. Atelier de fabrication de lessives et savons.
    • Atelier « Plats rigolos » : Avec un assortiment de légumes, ou de fruits, que l’on découpe, composer une jolie assiette amusante et/ou artistique, la photographier, puis s’en régaler. C’est de l’art comestible éphémère. A reproduire en groupe à l’occasion d’un goûter ou d’un apéro.
    • Atelier « Vannerie sauvage » : récolter dans les environs du lierre, du chèvrefeuille ou d’autres lianes sauvages et les tresser pour réaliser une mangeoire à oiseaux afin de les attirer près du jardin partagé ou du balcon.
    1. Conférences
    • Qu’est-ce qu’un jardin partagé ?
    • Conséquences locales du changement climatique
    • Crète, un jardin extraordinaire
    • Les Astro’Fleurs, ou comment les plantes font de l’astronomie sans le savoir
    • Les mystères de Habas (Espace naturel sensible du nord de Bayonne)
    • Regard sur les Landes

Pour plus d’information sur les conditions et tarifs, contacter Libre Cueillette par mail : contact@libre-cueillette.net